Le Bestiaire
Direction musicale : Alain Pierre
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Question initiale : que feriez-vous, si demain en ouvrant votre fenêtre, il n’y avait plus de chants d’oiseaux ?
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> Une note pleine de bonnes intentions…
Question initiale : que feriez-vous, si demain matin en ouvrant votre fenêtre, il n’y avait plus de chants d’oiseaux ?
A partir de cette question dramatique, j’ai cherché à travailler la forme et le fond pour proposer/imaginer un concert/spectacle qui mène à une reflexion sur la relation éternelle qui lie l’homme aux animaux.
Après avoir imaginé une adaptation du « Carnaval des Animaux » de Saint Saëns sous le titre « Carnaval des Animaux disparus », j’ai finalement opté pour le projet suivant :
Le Bestiaire, collection de portraits d’animaux notables et remarquables, illustrant l’évolution et la diversité des relations entre les hommes et ceux qu’on nomme les « bêtes » : 9 morceaux, 9 époques, 9 situations de relations homme/animal.
> J’ai nourri cette réflexion de textes de :
François Rabelais : Pantagruel, Gargantua…
Cyrano de Bergerac : L’Histoire comique des États et Empires de la Lune
Lawrence Norfolk : Le Rhinocéros du Pape
Vinciane Desprêt (philosophe) : Que diraient les animaux, si on leur posait les bonnes questions ?, Et si les animaux écrivaient ?…
Pierre Loti : L’île de Pâques
Jared Diamond : (géographe, biologiste évolutionniste, physiologiste, historien et géonomiste américain). De l’inégalité parmi les sociétés, Effondrement.
Textes qui m’ont aidé à prendre une distance nécessaire à l’adaptation musicale.
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Au Moyen Âge, Le Bestiaire désigne un manuscrit regroupant des fables et des moralités sur les « bêtes », animaux réels ou imaginaires. Par extension, on appelle bestiaire une œuvre consacrée aux bêtes.
Alain Pierre 2024
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> Kermès Vermilio
Au Moyen-âge la cochenille (kermès vermilio) fournissait une teinture rouge à l’origine de la réputation des draps de laine écarlates fabriqués à Montpellier. Les femelles pleines d’oeufs étaient ramassées, séchées et broyées.
> Corpus Porcus
En 1386, un juge de Falaise condamne une truie, pour avoir mordu mortellement la jambe et le visage d’un enfant. Il la fait mutiler aux mêmes endroits et pendre, non sans l’avoir humanisée en l’affublant d’un haut de chausse, d’une veste et de gants blancs à ses sabots antérieurs.
> L’Oison
« Mais pour conclure, je dis et je maintiens qu’il n’y a pas de meilleur torche-cul qu’un oison bien duveteux, pourvu qu’on lui tienne la tête entre les jambes.
Croyez-m’en sur l’honneur, vous ressentez au trou du cul une volupté mirifique, tant à cause de la douceur de ce duvet qu’à cause de la bonne chaleur de l’oison qui se communique facilement du boyau du cul et des autres intestins jusqu’à se transmettre à la région du coeur et à celle du cerveau ». François Rabelais
> Le Rhinocéros du Pape
En février 1516, un navire portugais en provenance de Goa coule au large de Gênes.
La » Nostra Sehora de Ajuda » rapportait un rhinocéros au pape Léon X, un animal dont il rêvait après l’avoir vu sur la célèbre gravure de Dürer. Lawrence Norfolk
> La Bête du Gevaudan
« Cette bête est de la taille d’un jeune taureau, elle attaque de préférence les femmes et les enfan(t)s, boit leur sang, leur coupe la tête et l’emporte. Il est promis 2700 livres tournois à qui tuerait cet animal ».
> La Perdrix – (Guillemette la Charnue, perdrix de son extraction)
« Vous contrefaites, dit un phénix à Dyrcona, l’aboi d’un chien ou le chant d’un rossignol, vous ne concevez pas, non plus, ce que le chien ou le rossignol ont voulu dire »
L’Autre monde. Cyrano de Bergerac
> Hans, le cheval qui savait compter
« En tapant du sabot, Hans était capable d’additionner, de soustraire, de multiplier et de diviser. Hans pouvait épeler, lire, et résoudre des problèmes d’harmonie musicale ».
> Autobiographie d’un Poulpe
« Et si les poulpes, adeptes de la métempsychose, se désespéraient de ne plus pouvoir se réincarner du fait de la surpêche et de la pollution des océans ? » Vinciane Desprêt
> Le Crépuscule de l’île de Paques
« L’île de Pâques n’est sur le passage de personne. On l’a découverte par hasard, et les rares navigateurs qui l’ont de loin en loin visitée en ont fait des récits contradictoires. La population, dont la provenance est d’ailleurs entourée d’un inquiétant mystère, s’éteint peu à peu, pour des causes inconnues, et il y reste, nous a-t-on dit, quelques douzaines seulement de sauvages, affamés et craintifs, qui se nourrissent de racines ; au milieu des solitudes de la mer, elle ne sera bientôt qu’une solitude aussi, dont les statues géantes demeureront les seules gardiennes. On n’y trouve rien.. » Pierre Loti
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Compositions et arrangements Alain PIERRE Musiciens Etienne POINSOT (trompette), Alain PIERRE (saxophones), Etienne QUEZEL (clarinettes), Alexandre GUIBERT (trombone), Irina LEACH (piano), Guillaume SOURIAU (contrebasse), Alban MOURGUES (batterie) Ingénieur du son Philippe CADEAU
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Plaquette Camille Van HAECKE Administration Flore BOIS Photos Philippe CROCHET, Philippe CADEAU |
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Durée : 21 minutes
5 morceaux
> La Perdrix
> Corpus Porcus
> Le Rhinocéros
> Hans, le cheval qui savait compter
> Le Crépuscule de l’île de Pâques
Ingénieur du son Philippe Cadeau
Studio Adjololo, Freigné (44)
Conception graphique Camille Van Haecke, Raphael Lerays
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Ecole de musique de la Chapelle sur Erdre et Guillaume Germond, Studio Adjololo (Freigné – Vallons-de-L’Erdre) et Vincent Livenais, Alexandre Sevileanu (photo), Benoit Lebrun